GRAFTECH : Peser, en citoyens, sur les décisions économiques, politiques ?

Et bien, oui !

Ce fût le cas du Collectif pour l’hôpital de Moutiers. Qui, en imposant une enquête publique sur son projet de réorientation du Centre Hospitalier Albertville Moutiers (CHAM), gagnait les élus à les soutenir pour être enfin reçu au Ministère de la Santé fin Mai. Avec promesse de celui-ci de comparer les projets de l’agence régionale de santé (ARS) et du collectif.

Certes, aucun retour actuellement, mais la mobilisation va se poursuivre !

GRAFTECH, ça vous dit certainement quelque chose, tant la presse s’en fait l’écho depuis quelques mois.

Et bien, à l’appel à signature d’une pétition du Maire de La Léchère, vous aurez encore la possibilité de faire valoir vos prérogatives de citoyens pour arrêter l’érosion industrielle de nos vallées qui nous atteindrait TOUS : Vous pouvez retourner cette pétition remplie (ou un simple accord déclaré par mail avec votre nom, prénom, qualité et lieu d'habitation) à la Mairie de La Léchère ou à l’attention de M. Rochaix : mairie@lalechere.fr ou drochaix@orange.fr

En voici le texte :

GrafTech ne doit pas fermer !

APPEL PUBLIC

Nous, soussignés, élus de toutes sensibilités, militants politiques,

syndicaux ou associatifs de toutes opinions, habitants de Tarentaise

tout simplement soucieux de l’avenir de notre vallée, ne nous

résignons pas à l’idée de voir fermer l’usine GrafTech de Notre-

Dame-de-Briançon.

Cette usine n’appartient pas qu’à sa seule direction. En effet, le

Conseil général de la Savoie a octroyé, en son temps, 100 000 € à

l’usine pour l’aider à acheter les machines numériques ultra modernes

aujourd’hui utilisées sur le site. Nous n’accepterions pas que ces

machines numériques à l’achat desquelles nous avons contribué soient

« déménagées » sans qu’ait été étudiée sérieusement la possibilité du

rachat de l’usine par un repreneur industriel fiable. Nous demandons

que du temps soit laissé à cette recherche et, dans le cas contraire, si le

déménagement se faisait brutalement, appellerions la population de la

vallée à s’y opposer pacifiquement, car ces machines appartiennent,

pour partie, à notre département.

NOM….…………………….Prénom…………………Qualité………

………………………...

(élu, syndicaliste, écrivain, artiste, militant politique, associatif,

habitant de Tarentaise ou d’ailleurs en Savoie, etc). 

Et bien sûr, d’autres modalités d’actions sont à l’ordre du jour : une manière plus engagée de marquer sa solidarité !

Ce 11 Août, une centaine de personnes ont pris acte de l’intention de Graftech de déménager les machines avant même que les conditions d’une reprise soient correctement mises en place. Elles ont décrété une « mobilisation citoyenne » créant un rapport de force pour les en empêcher, jusqu’à une négociation aux décisions positives…

Informez-vous.

Rejoignez ce combat à la mesure de vos moyens.

RAPPEL : Un blog ne saurait « être » sans engager la sensibilité de ses auteurs !

Si je témoigne du combat pour maintenir un Hôpital à Moutiers, c’est au nom des services qu’il a rendu à ma famille, à moi et à de nombreuses connaissances (mon père lui doit la vie !).

Si je m’implique dans l’information sur Graftech, c’est après avoir été baigné dans le passé industriel des populations d’ouvriers-paysans de Bozel, du Villard du Planay, mais aussi de Moutiers (où je fus collégien).

Lors de la fermeture de l’usine de Moutiers, les sports d’hiver prenaient alors le relais (avec ses emplois), puis advinrent le Jeux Olympiques. La friche industrielle se transmutât (après avoir envoyé ses aciers spéciaux à travers le monde) en point nodal de diffusion mondiales des images des Jeux ! Un reclassement emblématique et architectural… Avec d’autres habitants du cru j’ai témoigné alors de ces mutations en vidéo : « LA CHAUDANNE, De l’électro-industrie aux images satellites ». Mais depuis l’industrie a régressé encore et l’Or Blanc n’est plus garanti avec le changement climatique ! Il est urgent de maintenir une pluriactivité …

Aujourd’hui, un tissu industriel encore en pointe ne doit pas être mis à mal par la spéculation financière. En lien avec un passé et un présent de savoir-faire, un futur est possible … pour peu que la solidarité soit au rendez-vous !

Bernard Fraissard